PORTRAIT

Danielle Poliautre

EDA est créée en 1990 par Danielle Poliautre, militante associative déterminée et pugnace, en recherche permanente d’informations au niveau mondial pour orienter les bienfaits des progrès technologiques vers davantage de confort pour l’ensemble des habitants de la planète.

Ce sont les problèmes de reproduction au sein d’un cheptel bovin à proximité d’une importante usine de transformation de minerai de fer qui sont à l’origine d’une prise de conscience de la nécessité de produire autrement et de préserver la santé de chacun et la qualité de l’environnement et des écosystèmes. D’emblée elle pressent l’importance que revêt la préparation du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro prévu en 1992.

Non seulement elle participera à l’évènement mais dès son retour elle n’aura de cesse de mettre en œuvre les principes de la convention solennelle de RIO encouragée, soutenue par les militants qui l’ont rejointe avec enthousiasme sur de tels engagements.

Elle quitte l’association en 2001 pour assumer une mission d’adjointe au développement durable et qualité de vie à la ville de Lille.

Pour le numéro 100 du journal Bouffée d'air, voici ce qu'elle rédige en réponse à la question EDA, qui sommes-nous ?

« Après avoir mené de nombreux combats pour le droit au logement, la justice sociale, la solidarité internationale ou contre le racisme, c’est à travers des lectures et notamment en 1987, le rapport Brundlandt « Notre Avenir à Tous » que j’ai élargi ma réflexion et mon champ d’actions, le Développement Durable devenant le fil conducteur de mon engagement. C’est sur ce terreau que j’ai animé EDA pendant plus de 10 ans, jusqu’en 2001, où j’ai pris de nouvelles fonctions mais conservé la même volonté farouche de faire progresser une nouvelle Culture du développement qui considère l’humain comme finalité : répondre aux besoins fondamentaux mais aussi comme acteurs de son devenir. […] Remettre l’homme au coeur du développement conduisait naturellement EDA à mener des combats difficiles contre ceux qui méprisent les hommes et les territoires (voir dossier Metaleurop) et leur santé (voir dossier amiante).

Mais l’originalité d’EDA, aujourd’hui présidée par Anita Villers, c’est aussi sa capacité d’être un creuset d’intelligence collective jouant un rôle d’interpellation mais aussi de propositions innovantes apportant sa contribution à la co-construction d’un monde pacifié solidaire et équitable capable de proposer aux générations futures un avenir désirable. Il s’agit là d’une aventure collective passionnante qui donne sens à la vie. »

Après son décès en 2009, ses enfants ont réalisé un site émouvant retraçant un parcours militant exemplaire, riche de rencontres et d'engagements concrets...

Site Danielle Poliautre